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759. (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239

On croit y sentir, dans l’amour et dans le respect de l’homme pour tout ce qui a vie et sentiment, quelque chose de la charité de Dieu lui-même pour sa création animée ou inanimée. […] Son chien seul, plus fidèle et plus inséparable de lui que l’amitié et que l’amour, suit en haletant les traces de son maître pour mourir à ses pieds ou pour triompher avec lui. […] Je conclus que le poète indien était le sage, et que j’étais l’ignorant et le barbare d’une civilisation qui avait perdu tant de chemin sur la route de l’amour, ou qui n’y était pas encore arrivée. […] L’humanité s’y agrandit aux proportions de l’amour divin du Créateur pour l’universalité de ses ouvrages. […] On croit lire Fénelon dans ses plus pieuses extases de l’amour de Dieu pour Dieu seul.

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