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447. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174

Si la fin normale de l’amour est la génération, faut-il condamner comme une sorte de luxe immoral tout amour qui n’aboutit pas à la création d’une famille ? Un amour infécond ne peut-il pas avoir sa beauté, sa grandeur, son utilité sociale même, comme source de dévouement, de respect et de tendresse ? […] Stuart Mill n’eut pas d’enfants, la douce et sévère histoire d’amour qu’il a vécue fut-elle une aberration ? — Mais d’autre part, si l’on admet l’amour en dehors de la génération, où pourra-t-on s’arrêter ? […] Comment et pourquoi blâmera-t-on absolument les formes de l’amour ou du plaisir les plus réprouvées actuellement sinon peut-être les moins pratiquées ?

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