L’amour est chez les Grecs, comme toutes les autres passions violentes, un simple effet de la fatalité. […] Racine a risqué sur le théâtre français un amour dans le genre grec, un amour qu’il faut attribuer à la vengeance des dieux. […] Les caractères tragiques de l’amour maternel ont tous une analogie quelconque avec la douleur de Clytemnestre, et le dévouement filial doit toujours rappeler Antigone17. […] L’amour de la liberté était pour les Grecs une habitude, une manière d’être, et non une passion dominante dont ils eussent besoin de retrouver partout l’expression. […] Je ne crois point que rappeler sans cesse les infortunes des rois, fût un moyen d’anéantir l’amour de la royauté.