Celui-ci avait adressé son premier livre d’Amours à Cassaudre, et le second à Marie ; dans Desportes, il y eut aussi un premier livre d’Amours pour Diane, et un second pour Hippolyte. […] Desportes n’est pas plus favorisé dans les Amours de Cléonice dont le dénoûment est le même ; ni dans les Amours diverses, où, parmi d’innombrables vers sur les tourments du désir, il ne s’en voit aucun sur les douceurs de l’amour partagé. […] Aussi remercie-t-il je ne sais quelle beauté des Amours diverses, d’être plus infidèle que Diane, plus cruelle qu’Hippolyte plus volage que Cléonice : Je vous suis donc, madame, obligé grandement Puisque, pour vous aimer, j’ai cet heureux tourment. […] Tout, dans ces poésies, roule sur les peines de l’amour ; tout est mauvais traitements, angoisses ; il n’y a ni relâche ni congé dans ce que les poëtes de cette école appellent le service de l’amour. […] Le malheur dans les amours de tête était un titre assuré aux charges et aux biens d’Église ; aussi se gardait-on bien d’être heureux.