Notre art de penser, notre manière de sentir, de goûter la vie, d’imaginer l’amour, voilà nos trésors les plus chers. » C’est la singularité d’Hugues Rebell, que ce contempteur de la morale religieuse et sociale fut un moraliste à rebours, réclamant la liberté des instincts et rêvant d’hommes capables de produire des œuvres viriles. […] Quelle intuition merveilleuse des êtres les plus variés, et comme son amour les évoque devant nous ! […] Cet homme qui n’eut de l’amour ni les rivalités savoureuses ni les regrets attendris, ce solitaire forcené s’imagina de conter, après ces soporifiques biographies du xviiie siècle, l’existence des jeunes femmes de son temps, passionnées, dévotes d’amour ou de mysticisme. […] Lisez par exemple la mort d’Emma Bovary : « Sur la fosse, entre les sapins, un enfant pleurait agenouillé, et sa poitrine, brisée par les sanglots, haletait dans l’ombre, sous la pression d’un regret immense, plus doux que la lune et plus insondable que la nuit. » Comme toutes ces scènes d’amour, de douleur et de mort, écrites dans le même style glacé, précis, méticuleux, symétrique, sont fatigantes !