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330. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XX. De Libanius, et de tous les autres orateurs qui ont fait l’éloge de Julien. Jugement sur ce prince. »

Empereur, il fut publiquement l’ami de celui dont il avait été le disciple en secret. […] Il avait lui-même exigé cette condition ; car on en peut faire avec ses amis, quand l’inégalité des rangs pourrait changer en servitude les hommages libres de l’amitié. […] reçois ce dernier hommage d’une éloquence faible, mais à laquelle, pendant que tu vécus, tu daignas mettre quelque prix. » Libanius n’est pas le seul orateur de son siècle qui ait fait l’éloge de Julien ; Celsus, qui avait été son ami, son condisciple et son rival, lorsqu’ils étudiaient ensemble dans Athènes, prononça un panégyrique en son honneur, quand son ami fut sur le trône. […] Julien lui-même raconta ces deux apparitions à ses amis. […] Voici ses dernières paroles telles qu’on les trouve partout : « Mes amis, la nature me redemande ce qu’elle m’a prêté ; je le lui rends avec la joie d’un débiteur qui s’acquitte.

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