/ 2719
291. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »

Là-dessus les souvenirs des contemporains ne tarissent pas ; quand une fois le nom de Nodier est prononcé devant le bon Weiss (aujourd’hui inconsolable), devant quelqu’un de ces amis et de ces témoins d’autrefois, tout un passé s’ébranle et se réveille, les histoires, les aventures s’enchaînent et se multiplient, l’Odyssée commence. […] … On peut dire de cette jolie pièce mélodieuse, touchante, et dont le rhythme gracieux, mais exprès tombant et un peu affaibli, exprime à ravir un sourire déjà las, qu’elle a été le chant de cygne de Nodier : Mais reviens à la vesprée Peu parée, Bercer encor ton ami Endormi. […] Plus d’une fois, nous l’avons vu, le matin, à quelque réunion d’amis à laquelle il était convié et dont il était l’âme : il arrivait au rendez-vous, fatigué, pâli, se traînant à peine ; aux bonjours affectueux, aux questions empressées, il ne répondait d’abord que par une plainte, par une pensée de mort qu’on avait hâte d’étouffer. […] Alfred de Musset : Ami, toi qu’a piqué l’abeille, Ton cœur veille, Et tu n’en saurais ni guérir, Ni mourir. […] La comtesse de Castellane, celle qui fut l’amie de M. 

/ 2719