Oui, même avant la corde ajoutée à ta lyre, Avant le Crucifix, le Lac, avant Elvire, Lorsqu’à regret rompant tes voyages chéris, Retombé de Pæstum aux étés de Paris, Passant avec Jussieu24 tout un jour à Vincennes À tailler en sifflets l’aubier des jeunes chênes ; De Talma, les matins, pour Saül, accueilli ; Puis retournant cacher tes hivers à Milly, Tu condamnais le sort, — oui, dans ce temps-là même (Si tu ne l’avais dit, ce serait un blasphème), Dans ce temps, plus d’amour enflait ce noble sein, Plus de pleurs grossissaient la source sans bassin, Plus de germes errants pleuvaient de ta colline, Et tu ressemblais mieux à notre Lamartine ! […] Peut-être faut-il encore ajouter à cela des accidents particuliers. […] Combattant sans beaucoup de difficulté l’opinion exagérée qu’on pourrait se faire de la chasteté de Virgile, il ajoute : “Plus délicat de tempérament qu’Horace, Virgile s’abandonna avec moins d’emportement que son ami, mais avec aussi peu de scrupule, aux plaisirs de Vénus. […] Dans la première édition l’auteur avait ajouté « laid de visage ». […] On a supposé que ce morceau du IIIe livre des Géorgiques y avait été inséré après coup par le poète, et lorsque déjà il s’occupait de l’Énéide ; il y a des détails qui semblent en effet avoir été ajoutés un peu plus tard ; mais le cadre premier existait, je le crois, et le sens général, selon l’opinion de Heine, est plutôt prophétique qu’historique.