* * * Mais ce n’est pas assez d’observer que ce sentiment dédaigneux du Parisien pour la province est général : il faut ajouter qu’il est ancien, chez nous, et qu’il a une histoire. […] Ajoutez l’extrême diffusion des journaux de modes, qui renseignent leurs abonnées et leur fournissent des patrons de papier pelure, les quatre pèlerinages annuels de toutes les modistes et couturières de province, qui vont à Paris s’informer de ce qu’on appelle la « dernière création », bien que la réalité ne corresponde pas toujours à la splendeur du mot, et vous conviendrez que, s’il y a ici un reproche à faire à cette bonne province, ce n’est pas d’ignorer Paris, c’est de le suivre de trop près et de s’habiller précisément comme lui. […] Il faut ajouter que tous ces Français parlent la même langue.