Aristote ou saint Thomas d’Aquin n’auraient pas plus rigoureusement défini ou distingué en prose ; et cependant quelle poésie ajoutent la concision, la saillie, la couleur, la vibration, la vie, à cette métaphysique ! […] « L’aspect de mon visage le soutint quelque temps », dit-elle aux âmes attentives, « et, en laissant briller sur lui mes jeunes yeux, je le guidai dans le droit chemin. — Mais si tôt que je fus au seuil de mon second âge et que j’eus changé de vie en ces lieux, — celui-ci », ajoute-t-elle avec un geste de reproche, « se détacha de moi pour se donner à d’autres. » — (Allusion poignante aux nombreux amours profanes que Boccace et les autres historiens reprochent au Dante après la mort de Béatrice.) […] Je vis », ajoute-t-il, « tout ce que l’univers renferme relié en un volume par l’amour. » Enfin il discerne, dit-il : « Dans la profonde et lumineuse substance d’un haut foyer, trois cercles de trois nuances et d’une même surface. […] « Et je voulais voir, ajoute-t-il, comment l’image s’adapte au cercle et comment elle s’y incorpore.