Ton père, un jour, rentra plus froid qu’à l’ordinaire, Et, d’un air singulier, regardant mes habits : « Prends donc plus soin de toi, me dit-il : tu vieillis. » Il venait d’entrevoir riche, heureuse et soignée, La femme qu’autrefois il avait dédaignée ! […] Mais l’air est si pur, le ciel si bleu, l’accueil de la jeune fille si délicat et si tendre, que l’enfant prodigue renonce au mariage d’argent et revient à cet amour pur que les Grecs disaient fils de la pauvreté. […] Le poète voulait guérir subitement son malade ; aussi ne lui a-t-il donné qu’une migraine morale, que l’air de la campagne suffit à dissiper. […] Seule Thérèse, sa pupille, une sage et sérieuse jeune femme qu’il a élevée, qu’il a mariée, et qui l’aime comme un père, observe, d’un air soucieux, le train du logis.