ce sont des sensuels qui ne l’ont jamais aimée. […] Horace Vernet aimait que ce fût une convention le moins possible, que le convenu ne s’y aperçût qu’au moindre degré. […] Devant la peinture trop travaillée, trop tripotée comme on dit, celle qu’il ne faisait pas et qu’on lui reprochait de ne pas faire : « Je l’aime mieux avant qu’elle soit cuite », disait-il. […] Il n’aimait en rien les tons de convention. […] Du reste, j’ai reçu dans ce palais le meilleur accueil possible du général Bernelle ; il m’a donné une ci-devant belle chambre dans laquelle j’ai couché par terre avec délices, car du moins j’étais à sec, et mes trois jours se sont passés à courir la ville et les environs, dessinant autant que possible les points intéressants, et j’ai fait une fameuse récolte de tableaux à faire. » L’honnête homme, l’homme de devoir et de probité percent à tout moment à côté des impressions du peintre guerrier ; si Horace aime les soldats, il les aime aux mains nettes et pures.