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549. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Ces prédictions se faisaient en patois, la langue habituelle d’Aimé Piron. […] On a beau chercher pourquoi Piron et Voltaire ne s’aimaient pas, il n’v a qu’une bonne raison à en donner : c’est qu’ils ne pouvaient s’aimer et qu’ils étaient incompatibles, antipathiques. […] Quel supplice de voir toujours sous ses yeux une personne que l’on aime, dans une situation aussi déplorable ! Il l’aimait effectivement, et je viens de le voir dans la plus grande affliction et abîmé dans une véritable douleur. […] Elle dira ; « Je ne m’en cuide pas un zeste de plus », pour ; « Je ne m’en estime pas » Dans ses gentillesses, elle écrivait à Piron : « Bonjour, hibou ; aimez bien hibouse. » Piron l’aimait et l’admirait même ; « Vous bouillez d’esprit », lui écrivait-il un jour.

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