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1140. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »

Avant, certes, j’admirais le génie de Wagner : depuis, je l’ai senti et aimé. Et combien, profanes comme moi, l’aiment comme je l’aime, pour les sentiments nouveaux qu’il découvre, pour les îlots de belles idées que déchaînent ses harmonies comme des baguettes enchantées, pour toutes les révélations de son art souverain, — pour les grandioses souvenirs qu’il laisse à jamais derrière lui ! […]   Brünnhilde est, de nouveau, perdue en la contemplation du cadavre :   — « Comme le Soleil, purement, sa lumière me rayonne : le plus pur il était, lui qui m’a trahie : trompant l’épouse, — fidèle à l’ami, — de la propre aimée, la seule chère à lui, il s’est séparé par son épée. Plus loyalement que lui, nul ne jura des serments ; plus fidèlement que lui, nul ne tint des traités ; plus purement que lui, nul autre n’aima : et, pourtant, tous serments, tous traités, le plus fidèle amour, nul ne les trompa, comme lui. […] Dans son roman L’ombre s’étend sur la montagne (1907), Rod s’inspire de l’amour de Wagner et de Mathilde pour décrire la passion du violoniste Franz Lysel pour une femme aimée.

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