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704. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

Nous croyons qu’en confiant sa fille à l’Europe catholique, Jacques V agissait en père et en roi prévoyant. […] — Je souhaiterais, lui dit la reine, que ma parole pût agir sur vous, comme la vôtre agit sur l’Écosse, nous nous entendrions, nous serions amis, et notre bonne intelligence serait la paix et le bonheur du royaume ! […] Sans prêter aux termes de la correspondance, vraie ou apocryphe, de Marie Stuart avec Bothwell plus d’autorité historique que cette correspondance contestée n’en mérite, il est évident qu’une correspondance à peu près de cette nature a existé entre la reine et son séducteur, et que si elle n’a pas écrit ce que contiennent ces lettres non autographes, par conséquent suspectes, elle a agi dans tous les préliminaires de cette tragédie de manière à ne laisser aucun doute sur sa participation au piége où elle s’était chargée de ramener l’infortuné et amoureux Darnley. […] Laissez-nous agir nous-mêmes et, une fois les choses accomplies, le parlement approuvera tout ! 

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