Le maréchal lui-même ne voulut pas laisser le colonel sans appui : « J’étais à Châtillon, dit-il, occupé de mes affaires, approuvant complètement les assertions de Fabvier, toutes entièrement vraies, mais bien tourmenté par l’idée de le voir se mettre en avant pour défendre mes actes, et se battre pour moi, tandis que je restais à l’écart. » Il eut l’idée alors d’écrire une lettre au duc de Richelieu, président du Conseil, en le prenant à témoin des faits et en lui rappelant ce que le gouvernement savait bien ; il fit en sorte que cette lettre imprimée fût répandue dans tout Paris au moment même où elle était remise au ministre. […] On s’adressa à lui comme militaire éminent, et comme ayant eu affaire en Égypte et en Bosnie à des populations barbares et musulmanes. […] Car, ne l’oublions pas, une transaction alors, dans une affaire si mal engagée, était la seule solution possible.