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303. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIIe entretien. Fénelon, (suite) »

Elle pressa la nomination d’un tribunal de docteurs pour juger les questions et pour la décharger d’une responsabilité qui lui pesait dans cette affaire. […] Le duc de Bourgogne se jeta en vain aux pieds du roi, son aïeul : « Non, mon fils, répondit le roi, je ne suis pas maître de faire de ceci une affaire de faveur. […] Comme un homme qui occupe ses loisirs, il entretient une correspondance étendue avec les hommes les plus considérables et souvent sur les affaires les plus épineuses ou les questions les plus ardues. […] Le roi lui-même, qui avait tenu jusque-là dans l’ombre son petit-fils, retint un matin le jeune prince dans son cabinet au moment du Conseil et ordonna à tous les ministres d’aller travailler chez le duc de Bourgogne toutes les fois que ce prince les appellerait, et, dans le cas où il ne les appellerait pas, d’aller d’eux-mêmes lui rendre compte des affaires de l’État comme au roi lui même.

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