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243. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de la Mennais (suite et fin.)  »

C’est pourtant du point de vue ecclésiastique exclusivement que La Mennais juge les affaires, et il est douteux que, si ses idées eussent été suivies, le régime politique d’alors s’en fût mieux trouvé : il n’eût excité qu’un peu plus d’animadversion et de colères. […] Il porte sur les Jésuites un jugement qui est l’exact contre-pied de tout ce qu’il dira plus tard contre eux dans les Affaires de Rome et ailleurs : « (23 juillet 1814)… J’ai dîné avec cinq Pères de la Foi, qui vont faire leur noviciat à la Visitation. […] Je ne me mettrai pas de cet Ordre-là, j’aurais affaire à de trop dures têtes. » « (19 février 1815)… Je n’ai courage à rien, le siècle est trop sot. […] Parmi les détails les moins agréables qui reviennent souvent sous sa plume, et qui se rattachent aux affaires de ménage et de finance, il en est un de pur trafic ecclésiastique qui ne laisse pas de choquer ; c’est l’article des messes, qui est chose toute simple apparemment pour le prêtre catholique, mais qui étonne toujours le chrétien ou mène seulement celui qui a lu l’Évangile et qui sait que Jésus a chassé les vendeurs du Temple. […] Carron est tout zèle, non-seulement pour cette affaire, mais pour toutes celles qui t’intéressent.

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