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958. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite et fin). »

Mais comme l’on est trop porté à écraser quelqu’un toutes les fois qu’on en admire un autre, il est juste de remarquer que s’il n’y a rien d’héroïque dans la lettre de Bernardin de Saint-Pierre, cette lettre n’a rien non plus que d’honnête et de très permis au point de vue domestique, bien que sur un ton plaignard peu élevé. […] J’ai souvent marché seul dans la route à côté de M. de Saint-Pierre ; j’ai admiré avec lui la lune qui près de l’horizon nous envoyait une lumière rougeâtre à cause des vapeurs qui l’entouraient, et dont le reflet dans la Seine semblait une pyramide de feu élargie vers la base, et rétrécie vers le sommet… M. de Saint-Pierre nous exprimait durant la promenade son regret de n’avoir pas vingt ans de moins pour exécuter le voyage des Alpes avec nous… » « (10 pluviôse an IX, 30 janvier 1801).

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