Je conviens que ces moyens ont quelque chose qui rabaisse l’esprit du lecteur tout en l’amusant, et qu’un homme d’une grande âme, relégué par le malheur dans la solitude de ses tristes pensées, ne se nourrira pas de Molière comme des beaux morceaux de Shakespeare ; mais, s’il consent à lire, il pourra lire tout, et s’il peut jouir encore, il jouira pleinement de cet art accompli qui lui fait admirer la justesse et les perfections de l’esprit humain. […] Il devait, du moins, frapper ceux qui jugent avec équité par les connaissances les plus communes ; et Molière avait bien raison d’être mortifié de l’avoir travaillé avec tant de soin, pour être payé de sa peine par un mépris assommant ; et si j’ose me prévaloir d’une occasion si peu considérable par rapport au roi, on ne peut trop admirer son heureux discernement, qui n’a jamais manqué de justesse dans les petites occasions comme dans les grands événements. […] et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne serve qu’à me faire connaître ma faiblesse sans pouvoir en triompher ? […] Et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne sert qu’à me faire connaître ma faiblesse sans en pouvoir triompher ? […] On ne saurait trop admirer l’adresse avec laquelle Elmire sait en même temps tenir dans le respect le plus audacieux des hommes, et pousser un hypocrite à se montrer à découvert.