L’action dramatique reproduisit les exploits de l’action guerrière. […] Mais l’hymne manié avec cette puissance, a son action comme la tragédie ; il suffisait à des âmes plus jeunes, à des esprits plus vibrants et plus résonnants que les nôtres. […] Mais Thémistocle ou Aristide exhaussés, de leur vivant, sur la hauteur du cothurne, divinisés par le chant tragique, absorbant en leur personne, par l’unité de l’action, les exploits de tous ! […] Le reflet, dans son drame, est aussi éclatant que l’aurait été l’action immédiate, l’écho retentit autant que la voix. […] Quand l’armée eut fini ses actions de grâces, elle traversa cette voie glacée ; et ceux des nôtres qui purent passer, avant que le dieu lançât ses rayons, eurent la vie sauve.