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345. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — I. » pp. 131-146

Aussitôt après le massacre des deux frères, le duc et le cardinal de Guise, à Blois, Henri III expédia au duc de Mayenne, à Lyon où il était encore, un gentilhomme avec une lettre d’excuses par laquelle il disait avoir été contraint à l’acte auquel il s’était porté, ajoutant qu’il savait bien son innocence, à lui Mayenne, qu’il désirait sa conservation et lui donner des marques particulières et publiques de sa bienveillance. […] Dans tous les actes de modération ou de sage vigueur du duc de Mayenne aux instants critiques de la Ligue, il est facile de sentir l’influence du président. […] Mais, à travers ces peines stériles et ces paroles perdues en tous sens, le président se donna la satisfaction de faire un acte patriotique en passant à Marseille, au moment de s’embarquer pour l’Espagne (mars 1591). […] Puis, ayant fait cet acte de bon citoyen, il s’embarqua avec le duc de Savoie lui-même pour le voyage d’Espagne.

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