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343. (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »

Là on assiste aux pensées, aux sentiments, aux passions qui ont déterminé les actes extérieurs des personnages. […] Le génie des individus, l’âme des peuples, font toujours, celle-ci par ses sentiments collectifs, celui-là par ses œuvres personnelles, le principal intérêt du drame ; les personnages y conservent la conscience et la liberté de leurs actes. […] Le savant constate, décrit, explique, sans s’attacher à qualifier les personnes et les choses, les actes et les œuvres, ainsi que l’avaient fait les historiens moralistes de l’antiquité. […] La philosophie de l’histoire eut encore ses théoriciens absolus, comme Buchez et Louis Blanc, qui purent croire, par une illusion logique, à la nécessité et à la moralité supérieure de certains actes réprouvés par la conscience publique. […] L’ordre se reconnaît à de tout autres caractères : à la vérité des principes, à la justice des actes, à la beauté et à la bonté des œuvres.

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