En 1811, M. de Latouche faisait représenter sur le théâtre de l’Impératrice (Odéon) une petite comédie en un acte et en vers, Les Projets de sagesse ; c’était la vie de jeune homme, d’étudiant en droit d’alors, esquissée dans des vers légers et assez bien tournés. […] Émile Deschamps, donnait au théâtre Favart (1818) Selmours, comédie en trois actes et en vers, qui eut un succès honnête, et Le Tour de faveur à Favart d’abord, puis à l’Odéon (1818), un seul acte en vers qui eut un succès de vogue, jusqu’à cent représentations. Ce petit acte, où il s’agissait d’auteurs, d’acteurs et de journalistes, a été comme le germe de deux grandes comédies, Les Comédiens de Delavigne, et Le Folliculaire de Delaville. […] En un mot, M. de Latouche, en cette occasion, fit un acte de goût, original et courageux, ce qui est aussi rare et plus rare encore qu’un acte de courage dans l’ordre civil. […] M. de Latouche ne s’est jamais plus trompé que lorsqu’il a cru que le public assemblé supporterait durant cinq actes une donnée érotique, servant de véhicule à une intention politique hostile.