En 1810, au moment où Mme de Staël venait d’achever l’impression de son livre sur l’Allemagne, dont 10,000 exemplaires étaient déjà tirés, le ministre de la police, le général Savary, duc de Rovigo, fit mettre toute l’édition au pilon, et accompagna cet acte brutal d’un ordre à l’auteur de quitter la France dans les vingt-quatre heures. […] Si le drame avait eu six actes, nous tombions tous asphyxiés. […] qui s’amusait à peindre Tartuffe et le Misanthrope au lieu de préparer le grand effet du dernier acte, « le coup de poing de la fin » comme dirait Eugène Sue ; qui s’arrêtait en route à observer des caractères au lieu de ménager des coups de scène, et à soigner son style au lieu de donner à ses entrées et à ses sorties le charme de l’imprévu !