L’Éloge de Montaigne, écrit en huit jours par ce jeune homme de vingt ans (1812) et couronné par l’Académie dans un concours auquel prenait part le redoutable Victorin Fabre, en possession jusque-là assurée du triomphe, fut un événement littéraire très-vif. […] Villemain, qui avait lu deux ans auparavant quelque chose de son Éloge de Montaigne à une séance de l’Académie, en présence de Delille, lut, en 1814, un morceau de son Discours sur la Critique, dans une séance à laquelle assistaient les souverains alliés. […] Il ne perdit pourtant sa position de maître des requêtes qu’en 1826, destitué pour cause de manifestation au sein de l’Académie touchant la loi de la presse. […] Villemain a mis en tête du Dictionnaire de l’Académie touche à une infinité de questions, les pose et les retourne sans avoir la prétention de les vider : ce n’est pas à dire pour cela qu’il les éclaire moins. […] On a vu là dedans une épigramme, comme qui dirait : « Il eut un non-succès en 1820, et cela lui mérita l’Académie l’année suivante. » Je n’y avais pas mis tant de malice, et il n’y avait de ma part qu’une légère erreur, car le Cromwell était de 1819, et non de 1820.