L’éloge d’Amyot a été proposé par l’Académie française pour sujet du prix dit d’éloquence qu’elle a décerné en 1849 ; M. […] Ne prenant son Éloge d’Amyot distingué par l’Académie que comme un discours préliminaire, il a composé un livre tout plein de recherches et de dissertations sur les divers ouvrages d’Amyot, sur sa langue, sur sa vie ; il y discute tous les points qui ont prêté à la controverse et à la critique ; il s’applique à les éclaircir à l’avantage de son auteur, avec zèle, érudition et curiosité. […] J’ai voulu relire la pièce la plus grave qu’on a écrite contre Amyot, et que je ne trouve pas du tout à mépriser : c’est le Discours de la traduction, par M. de Méziriac, qui fut lu à l’Académie française à la fin de l’année 1635, et dont Amyot fait tous les frais. […] Amyot, avec son excellent français de Melun, était beaucoup plus agréé alors de l’Académie naissante que Montaigne, suspect de néologisme et de gasconisme. […] Fénelon, dans sa Lettre à l’Académie, citait Amyot comme exemple de ce qu’il y a de plus regrettable dans le vieux langage.