Les nations catholiques ne savent pas marcher posément ; elles se meuvent par bonds et saccades ; elles passent de la soumission absolue à la révolte complète, et réciproquement ; elles vont presque incessamment d’un extrême à l’autre ; elles disent volontiers, comme l’Église qui les a conquises et façonnées : Tout ou rien. […] A l’égard des hommes, il est comme un souverain absolu envers qui ses sujets ont des devoirs sans avoir de droits. […] Le libre examen s’est ainsi peu à peu propagé, et les laïques, les profanes, réclamant le droit de dire toute leur pensée, ont fait lentement prévaloir cette grande idée de tolérance qui est le contrepied du pouvoir absolu que l’Église s’arrogeait jadis sur les intelligences.