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1545. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

À travers un intervalle de cinq siècles, chez des hommes dont vous avez justement signalé l’extrême opposition de race, de nature et de condition, cet idéal où tendent les aspirations de Faust et qui resplendit dans les visions de Dante, est exactement le même : c’est l’amour infini, absolu, tout-puissant de l’éternel Dieu, attirant à soi, du sein des réalités périssables de l’existence finie, l’amour de la créature mortelle. […] Mais dans cet idéal dantesque de pouvoir absolu, de stabilité, d’ordre et de paix, que devenait la liberté ? […] Lorsque Dante parlait de l’unité du pouvoir, il n’entendait en aucune façon le pouvoir absolu, croyez-le bien. […] Saint Dominique visait à l’empire des consciences par un dogmatisme absolu et par une logique implacable.

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