/ 1418
299. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. »

raillé pour sa nomination à l’Académie française dans une épigramme du poëte Roy, il eut le malheur encore de trouver parmi ses gens un serviteur trop prompt, qui se chargea de le venger moyennant bastonnade sur le dos du satirique : et qu’on n’aille point ici alléguer pour excuse l’indignité de l’homme châtié ; car ce qu’on inflige à Roy aujourd’hui, on le faisait hier à Voltaire, on en a menacé Racine et Boileau. […] Il eut d’abord pour secrétaire de ses commandements et pour conseiller Moncrif, et, par lui, le prince se trouva mis en relation avec Voltaire. […] « On n’avait point vu en France, dit Voltaire, depuis les cardinaux de La Valette et de Sourdis, d’homme qui réunît la profession des armes et celle de l’Église. […] Voltaire, de son côté, prenait acte de l’admiration des bourgeois de Paris, lorsque dans une pièce, assez faible d’ailleurs, sur les événements de l’année 1744, il s’écriait : L’Ombre du grand Condé, l’Ombre du grand Louis, Dans les champs de la Flandre ont reconnu leurs fils, L’envie alors se tait, la médisance admire.

/ 1418