Illustre par mille travaux, Voltaire, dans sa noble audace, Disputait à chacun ses lauriers & sa place. […] Croyez-moi l’Auteur d’un Sermon, Celui d’un Drame, ou d’une Histoire, Voltaire, & le nouveau Tymon, Et Bossuet, & Fénélon, Tous n’ont qu’un objet ; c’est la gloire. […] La Grece n’eut qu’un Homere, Rome ancienne qu’un Virgile ; l’Italie moderne qu’un le Tasse ; l’Angleterre qu’un Milton ; la France qu’un Voltaire. […] Elle avouera que Crébillon & Voltaire ont marché dignement sur leurs traces, & le plus souvent marché sans guide ; que l’un & l’autre sont plus tragiques, & que l’un & l’autre ont jetté les premiers dans la Tragédie ces traits d’ombre & de lumiere, ces grands effets non moins nécessaires dans un Drame que dans un Tableau.