Grisâtre avait aussi des acceptions littéraires dans notre pensée : Diderot était un flamboyant, Voltaire un grisâtre, de même que Rubens et Poussin. […] On casse les vers et on les jette par les fenêtres, dit un classique admirateur de Voltaire avec le sourire indulgent de la sagesse pour la folie. […] Son œuvre, qu’on ne lit plus, est considérable et se distingue par de grandes qualités d’imagination, de couleur et d’harmonie ; outre ses tragédies, il a fait de longs fragments d’un poème de Jeanne d’Arc, où il cherchait à venger la vierge de Domrémy des lourdeurs de Chapelain et des légèretés de Voltaire, et la Divine Épopée, où l’on trouve des conceptions qui ne seraient pas indignes de Klopstock ou de Milton, si le style était toujours à la hauteur du sujet.