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223. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »

J’ai lu l’oraison funèbre de ce prince, que Muret prononça à Rome, en présence du pape Grégoire XIII. […] L’unique différence, c’est que nos orateurs français insultent à l’humanité en prose faible et barbare, dans ce jargon qui n’était pas encore une langue ; au lieu que l’orateur d’Italie, écrivant avec pureté dans la langue de l’ancienne Rome, ses mensonges du moins sont doux et harmonieux. […] Il faut qu’on sache dans tous les siècles que ce Jacques Clément, dominicain et parricide, fut loué publiquement dans Paris et dans Rome : le fanatisme qui inspira le meurtre, fit l’apothéose du meurtrier. […] On ne peut comparer cette espèce de culte qu’à celui que les habitants de l’ancienne Rome rendirent à la mémoire d’Antonin.

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