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222. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »

Il n’y a rien de plus terne que leurs Mémoires, de plus déclamatoire dans les termes, de plus farci de Rome et de Sparte. […] Dans son admiration enthousiaste pour Rome, ainsi que toute l’école à laquelle elle appartient, elle se vante et s’enorgueillit de tout ce qui sera un calque direct. […] Formé par la double lecture de Plutarque et de Jean-Jacques, admirant également Montesquieu et Mably et les mettant sur la même ligne, Buzot a tous les nobles préjugés, toutes les lumières incomplètes de son époque : il est, lui aussi, de Rome et de Sparte plutôt qu’un législateur moderne ; mais de près, dans la familiarité sérieuse, il pouvait avoir un certain charme contenu et voilé, et Mme Roland le subit. […] Continue, mon ami, tes généreux efforts, Brutus désespéra trop tôt du salut de Rome aux champs de Philippes… » Voilà notre défaut tout cru.

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