Rome néanmoins, uniquement occupée de sa gloire, n’emprunta des Grecs que ce qui pouvoit contribuer à son élévation & à son agrandissement. […] Alors la Tragédie & la Comédie abandonnèrent Athènes, & se réfugièrent dans Rome, où elles reprirent un nouvel éclat. […] Rome, toute guerrière encore, & ne connoissant d’autre gloire que celle des armes, apprit ainsi des Gaulois, qu’il étoit une autre gloire plus digne du sage & plus utile, celle des Lettres. […] Si elle se fût perfectionnée tout-à-coup, peut-être alors auroit-elle nui à l’étude des langues d’Athènes & de Rome. […] L’homme ne peut qu’autant qu’il sait : la Nation la plus instruite doit bientôt être la plus puissante ; la France l’étoit dès lors, & n’avoit plus qu’un pas à faire, pour être la rivale d’Athènes & de Rome.