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592. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Troisième série

Ce qu’il y a de piquant, c’est qu’avec tout cela Stendhal s’est cru romantique et a sonné la charge du mouvement romantique dans son fameux Racine et Shakspeare. […] On le voit tout aussi bien dans la suite de son petit livre Racine et Shakespeare. […] Si Stendhal ne reconnaît pas la même qualité dans Racine, c’est d’abord parce que Racine est Français, ensuite parce que Racine est en possession de l’admiration générale, deux choses que Stendhal pardonne difficilement ; enfin, parce que Racine, sans parler de son génie, a trop de talent pour Stendhal. […] Quand on songe que Stendhal ne pouvait pas souffrir Racine ! […] Les hommes nourris de Bossuet, de Racine, de La Rochefoucauld, de La Bruyère, de Montesquieu, et, si l’on veut, de Duclos, saluèrent Stendhal comme un ami.

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