/ 2804
274. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Adrienne Le Couvreur. » pp. 199-220

Son père, chapelier de son état, transplanta, en 1702, sa famille à Paris, et vint loger dans le faubourg Saint-Germain, non loin de la Comédie. […] Elle dut revenir plus d’une fois à Paris dans les intervalles, mais elle n’y reparut, pour y débuter, qu’au printemps de 1717, dans les rôles de Monime et d’Électre, et elle s’y montra du premier jour une actrice accomplie. […] On raconte qu’à ses débuts à Paris, au milieu des vifs applaudissements qu’elle excitait, un seul homme, enfoncé dans un coin de loge, et résistant à l’enthousiasme universel, se bornait de temps en temps et à de rares endroits à dire : « C’est bon, cela !  […] Une autre fille naquit à Paris, et fut baptisée à Saint-Eustache le 3 septembre 1710, comme fille de Philippe Le Roy, officier de monseigneur le duc de Lorraine, et d’Adrienne Le Couvreur ; elle épousa, en novembre 1730, Francœur, musicien de l’Opéra. […] Il n’est pas difficile d’imaginer quelle était cette personne si attendue : le comte de Saxe revenait, à cette date, d’un de ses voyages de Courlande à Paris.

/ 2804