Ils ne quittèrent Paris qu’après le 10 août, et ne parvinrent à franchir la barrière (la barrière Blanche) qu’avec de grandes difficultés et à travers de véritables dangers. […] Au chevalier Baldelli, alors à Paris, elle écrit, le 24 novembre 1803 : « Vous pouvez juger, mon cher Baldelli, de ma douleur par la manière dont je vivais avec l’incomparable ami que j’ai perdu. […] Elle fut tout à coup mandée à Paris parle maître souverain et brusque qui avait l’œil à tout et dont l’attention avait été éveillée, je ne sais comment, sur ce salon des bords de l’Arno. […] C’est pour cela que je vous ai appelée à Paris, où vous pourrez tout à loisir satisfaire votre goût pour les beaux-arts. » Mme d’Albany était traitée comme une puissance, elle s’en serait bien passée. Forcée ainsi de rentrer dans ce Paris, alors si brillant, dans ce paradis d’où Mme de Staël se plaignait au contraire de se voir exilée, elle en profita quelques mois, y noua quelques relations agréables et n’eut rien de plus pressé que de repartir dès qu’elle en obtint la permission.