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497. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

Timidement, pour commencer ; mais bientôt avec plus d’audace, on la voit poindre et s’essayer dans la comédie de Marivaux : — Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730 ; Les Serments indiscrets, 1732 ; La Mère confidente, 1735 ; Les Fausses confidences, 1737, — dix autres pièces, qui non seulement vengent les femmes des dédains de Molière, mais encore qui font passer la comédie sous l’empire de leur sexe, l’y rangent, et l’y maintiendront à l’avenir. […] et tandis qu’une habitude s’établissait de ne parler des « ruelles » du siècle précédent, qu’avec les plaisanteries et sur le ton de Molière dans ses Précieuses ridicules ou dans ses Femmes savantes, nous n’avons encore aujourd’hui même qu’indulgence et que complaisance pour tant d’aimables personnes qui surent, comme les Tencin et comme les d’Épinay, si bien allier ensemble le désordre des mœurs et le pédantisme de la philosophie. […] N’est-ce pas comme si nous disions qu’aussitôt qu’il a repris les traces de Regnard et de Molière, ou plutôt de la tradition, Beaumarchais a trouvé le succès qu’il avait en vain demandé à l’imitation de Sedaine et de Diderot ? […] 2º La Jeunesse de Voltaire. — Sa famille et ses origines bourgeoises [Cf. ci-dessus les articles Molière, Boileau, Regnard] ; — son éducation au collège de Clermont ; — ses premiers maîtres [les PP.  […] 3º Les Œuvres. — On a de Sedaine de nombreux opéras-comiques dont nous avons cité les principaux ; — son Philosophe ; — sa Gageure [tirée de la nouvelle de Scarron d’où Molière avait tiré son École des femmes] ; — et aussi deux grands drames, plus ou moins historiques, un Raymond V, comte de Toulouse, qui n’a été ni joué ni publié ; et Maillard ou Paris sauvé, imprimé, mais non représenté.

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