Quoi qu’il en soit, Saint-Évremond, averti à temps du danger, quitta la France, se réfugia en Hollande, puis en Angleterre, alterna quelque temps entre les deux pays, opta finalement pour Londres, et ne revint jamais. […] Il entretint de tout temps quelque commerce de lettres avec la France. […] Il aurait pu revenir en France dans les dernières années : Louis XIV avait pardonné et le lui avait permis. […] Ainsi Saint-Évremond nous est l’exemplaire le plus parfait et le plus distinct par le tour, de ce qu’était un des hommes les plus spirituels et les plus délicats de la cour de France vers 1661. […] Mais, pour ce qui est de sa vie et de sa carrière en France, on en a tous les détails, avec les accessoires et toutes les circonstances sociales qui peuvent l’éclairer et y donner intérêt.