Tout ce qu’on en voyoit au dehors inspiroit de la piété ; on admiroit la manière grave et touchante dont les louanges de Dieu y étoient chantées, la simplicité et en même temps la propreté de leur église, la modestie des domestiques, la solitude des parloirs, le peu d’empressement des religieuses à y soutenir la conversation, leur peu de curiosité pour savoir les choses du monde et même les affaires de leurs proches ; en un mot, une entière indifférence pour tout ce qui ne regardoit point Dieu. […] Lui-même il dut payer sa dette ; Au temple il porta son agneau ; Dieu marquant sa fille cadette, La dota du mystique anneau. […] Qu’importent ces chants qu’on exhale, Ces harpes autour du saint lieu ; Que notre voix soit la cymbale Marchant devant l’arche de Dieu ; Si l’âme, trop tôt consolée, Comme une veuve non voilée Dissipe ce qu’il faut sentir ; Si le coupable prend le change, Et tout ce qu’il paye en louange, S’il le retranche au repentir ?