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664. (1896) Le livre des masques

De cette sensation toute une littérature est née, littérature de douleur, de révolte contre le fardeau, de blasphèmes contre le Dieu muet. […] Maeterlinck est bien d’un quiétiste, qui nous montre Dieu souriant « à nos fautes les plus graves comme on sourit au jeu des petits chiens sur un tapis ». […] Maeterlinck voit venir des temps où les hommes se comprendront d’âme à âme, comme les mystiques se comprennent d’âme à Dieu. […] Les hommes seront-ils un jour des hommes, des êtres libres et si fiers qu’ils n’admettront d’autres jugements que les jugements de Dieu ? […] Moi, je pars pour l’éternité, afin d’implorer ton pardon. » Les aliénistes, s’ils avaient étudié ce livre auraient désigné l’auteur parmi les persécutés ambitieux : il ne voit dans le monde que lui et Dieu — et Dieu le gêne.

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