Et, si l’on aime tant son théâtre, je comprends peu qu’on étudie sa vie et son caractère dans un esprit de malveillance et de chicane. […] Deschanel étudie particulièrement « la complexion d’éléments contraires » que nous offrent les tragédies de Racine, et c’est là qu’il voit surtout son originalité. […] Néanmoins Racine connaît assez bien l’histoire, entrevoit la différence des milieux et des civilisations et comment ces différences se trahissent dans le caractère des hommes66 ; et tout cela, il cherche à le reproduire exactement ; mais, comme il étudie exclusivement le mécanisme des sentiments et des passions et élimine de parti pris presque tout le pittoresque de la vie humaine, sa « couleur locale » reste tout intérieure, toute psychologique, et est, par suite, moins saisissante : car c’est peut-être surtout par le détail des mœurs et des habitudes extérieures que se différencient les hommes des diverses époques et des divers milieux. […] Deschanel67 une Hermione bouleversée par toutes les tempêtes de l’amour, et cependant il semble qu’il y ait en elle un La Rochefoucauld pénétrant qui observe ces agitations et qui les démêle en les exprimant, pareil à cet artiste qui, dit-on, afin d’étudier la tempête sans être emporté par elle, se fit attacher au mât du vaisseau. » Ce que M.