Les écrivains dont le caractère est dans la pensée, sont ceux qui perdent le moins en passant dans une langue étrangère. […] Quelques étrangers les ont méprisées, n’ayant pu les traduire : en effet, rien n’abrège tant les difficultés que le mépris. […] Mais que faut-il donc faire pour bien connaître les poètes qui ont écrit dans une langue étrangère ? […] Mais il y a parmi nous une espèce de fatalité attachée à tous les arts qui consistent à se revêtir d’un personnage étranger. […] La conversation de ces étrangers, en la supposant correcte, est l’image d’une bonne traduction.