Ces exils lui semblent éternels, ces prisons dures : Quand donc arrivera l’heure où l’eau qui descend, viendra à remonter ? […] Nul n’a défini aussi profondément la nature de cet amour mystique que Ramon Lull, quand il dit que c’est un intermédiaire entre la croyance et l’intelligence, entre la foi et la science… Érotisme étrange et divin dans lequel les beautés et les excellences de l’Aimé se réunissent dans le cœur de l’aimant, sans que la personnalité de celui-ci s’anéantisse, parce que la volonté vigoureuse, infinie et éternelle de l’Aimé les joint ! […] Léopardi lui-même, par sa soif inassouvissable de la beauté éternelle et incréée, du bien infini, par ses vagues aspirations, ses douleurs ou jusqu’à son pessimisme, Léopardi est un poète mystique à qui il ne manqua que la croyance en Dieu. […] De doux zéphyrs y susurrent dans un éternel printemps : le sol est une pépinière de fleurs, et le firmament (une pépinière) d’étoiles. » José Velarde.