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1098. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

mon ami, s’il y avait un Dieu, nous ne pourrions qu’aimer sa grandeur, mais sans l’admirer ni la craindre, ni lui plaire, ni l’offenser, enchaînés par les lois éternelles qui gouvernent l’univers. […] À chaque moment de l’histoire, trouver un moyen terme qui concilie les droits de l’individu avec ceux de la société, c’est l’éternel problème, dont la nature même est de ne pouvoir jamais être résolu que pour un temps. […] et la mort même, qu’a-t-elle de si terrible, quand, après tant d’agitations, elle n’est plus que l’entrée dans l’éternel repos ? […] quel moissonneur de l’éternel été Avait en s’en allant négligemment jeté Cette faucille d’or dans le champ des étoiles ! […] Mais si rien ne répond dans l’immense étendue, Que le stérile écho de l’éternel Désir !

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