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624. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Quant à ces excès de table et ces exercices physiques sans mesure, après la tristesse des retours sur lui-même et l’abus de la solitude, qu’est-ce qui ressemble plus à cet état glissant du quiétisme, où, au sortir des extases de l’amour pur, le corps s’abandonne à tous ses appétits ? N’est-ce pas l’effet de cette piété raffinée qui ne souffre pas d’état intermédiaire entre l’extase et l’abandonnement aux sens ? […] Il conseilla une piété moins disproportionnée à l’état du prince, il critiqua ses habitudes d’isolement, il l’exhorta au commerce des hommes, à l’activité. […] ou le devait-il à l’état de dépendance filiale dans lequel il vivait à l’égard de Fénelon ? […] On s’habitue difficilement à ce petit roi grec, tantôt gourmandé et conseillé comme aurait pu l’être Louis XIV par un confesseur pénétré de ses devoirs, tantôt faisant des fautes que ne comportaient ni son temps ni son état, afin de donner matière à des critiques qui s’adressent à un autre temps et à un autre état.

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