Il en était venu à vivre dans un état continuel d’ivresse, quand une femme se prit d’amour ou de pitié pour cet être de talent, noyé, sombré dans la boisson. […] Il s’est vu avec la parfaite connaissance de son état, mourir d’une phtisie due à l’alcoolisme, dans une agonie qui a duré six semaines, où il a montré pour la mort, arrivant à petits pas, l’indifférence d’un homme, regardant sur un mur ensoleillé, l’ombre manger lentement la lumière. […] Ce soir, il me parlait des intéressantes pages qu’il écrirait, il lui semble, en racontant ses visites à ses vieux parents, quand il va se faire piquer par son beau-père, peignant son état de souffrance abominable dans la rue, puis l’espèce d’apaisement qui se fait chez lui, pareil à ce qui se passe chez le dentiste, quand la vieille bonne lui ouvre, et qu’il entre dans ce calme intérieur, puis l’état vague, hachiché, dans lequel il revient.