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1834. (1940) Quatre études pp. -154

Les poètes heureux De la force, du prestige ; la grande flotte, et ces vaisseaux marchands qui sillonnent toutes les mers ; la Banque ; la Constitution ; une puissance industrielle et commerciale solidement établie ; de la richesse, du luxe paisible, de l’ordre, de la dignité, de la moralité, de la décence, de la religion ; la certitude que le juste ciel sait discerner les mérites d’une nation et récompenser ses vertus ; un contentement de soi qui reste discret, mais inébranlable : c’est l’Angleterre de la très sage et très glorieuse reine Victoria. […] Prometheus Unbound fut écrit parmi les ruines de Rome, désertes et fleuries ; et quand il établit sa demeure au milieu des collines pisanes, leurs retraites à ciel ouvert l’abritèrent lorsqu’il composa The Witch of Atlas, Adonais et Hellas. […] Établissez bien que les délices de l’amour sont passagères, qu’elles sont défendues, qu’elles seront suivies par d’éternelles peines ; et ce qui fera peut-être encore plus d’impression sur moi, que plus elles sont douces et charmantes, plus le ciel sera magnifique à récompenser un si grand sacrifice ; mais confessez qu’avec des cœurs tels que nous les avons, elles font ici-bas nos plus parfaites félicités. » Bayle avait dit, plus froidement : « La première idée qui se présente à ceux qui veulent examiner l’état d’irréligion, est l’idée d’une liberté fort heureuse, selon le monde, dans laquelle on satisfait tous ses désirs sans aucune crainte, sans aucun remords.

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