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860. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Quelqu’un qui le connaissait mieux que personne disait de lui : « Sa raison a des gaîtés contre lesquelles il ne se tient pas assez en garde. » Et en effet, à ces heures-là, il était, on ne sait trop pourquoi, de ces deux ou trois personnes qui, dans une époque, se donnent licence de tout dire et à qui personne ne se croit le droit de répliquer. […] CXXVIII La vanité de ce temps-ci a un caractère à elle, qui la distingue de la vanité des époques précédentes : elle se combine avec l’utilité. […] Royer-Collard n’a rien de ce temps-ci, disait-on ; tour de pensée et langage, il est tout d’une autre époque !  […] Chaque crise sociale, comme chaque époque de la nature, n’enfante qu’en détruisant. […] À cette époque, il a eu l’idée malheureuse de faire imprimer une satire où étaient raillés et insultés de la manière la plus vulgaire les députés et les généraux battus ce jour-là85.

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